
Ostende – Calais
Tous les systèmes de Lady Mi ou presque ont été révisés et l’idée est de les tester de façon à consacrer le dernier hivernage aux ajustements plus qu’à des gros travaux. Le gréement dormant est neuf, le moteur a été changé, le système électrique et de production d’énergie revu et la tuyauterie d’eau douce assainie. Nous profiterons aussi d’un nouveau génois avec rattrapage de creux.
Nous partons d’Ostende avec l’idée d’aller le plus loin possible en fonction des conditions météorologiques et de la forme de l’équipage. Le vent est malheureusement établi au sud-ouest au début des vacances et les prévisions ne laissent guère entrevoir de changement pour les jours à venir. Nous quittons Ostende tôt le matin. Le vent et la mer sont totalement calmes. Notre première étape nous conduit à Calais où nous passons la nuit à la bouée en attendant la renverse de courant. Même s’il s’agit de notre première navigation de la saison, l’équipage est assez en forme et nous avons pratiquement pu tout faire à la voile hormis les quelques premiers miles.


Dieppe
Nous quittons Calais à l’aube avec le courant, direction Dieppe. Nous savons désormais qu’en début de parcours, il n’est pas question de naviguer trop longtemps ou lorsque les conditions ne sont pas vraiment favorables. Après un peu de « motor-sailing » en début de journée, le vent se lève et nous pousse (plus exactement nous tire) jusqu’à Dieppe à une bonne vitesse. Cette fois-ci le personnel du port est toujours présent, nous indique un emplacement et nous aide à l’arrivée. Dès le lendemain de notre arrivée à Dieppe, la météo se gâte sur toute la région Bretagne et Normandie. Deux dépressions vont s’enchaîner, amenant des vents de 30 à 40 nœuds. Nous sommes donc restés à Dieppe pas loin d’une semaine, ce qui n’était pas vraiment prévu. Cette semaine a toutefois été très agréable. Au delà des visites et des balades, nous y avons rencontré et sympathisé avec les équipages de Passepartout et de Luba.
Saint-Valéry-en-Caux
Le temps passé à Dieppe en attendant le passage de ces dépressions a eu raison de nos projets de navigation lointaine. Pour être honnête, entre les deux fronts, nous avons fait une tentative de départ vers le Havre mais avons du rebrousser chemin en raison de l’état de la mer.
Dans des conditions bien meilleures nous mettons le cap sur Saint-Valery-en-Caux. La météo prévoyait en effet une brise légère secteur sud-ouest. Malheureusement, la réalité déjoue à nouveau les prévisions. Il n’y a pas de vent. C’est donc au moteur que nous faisons route directe sur Saint-Valery où nous arrivons bien plus tôt que prévu puisque nous devions tirer des bords pour remonter au vent. Nous repérons une zone où il ne paraît pas déraisonnable de mouiller l’ancre en attendant que la marée nous permettent d’emprunter le chenal d’accès au port. Alors que nous préparons notre manœuvre de mouillage, nous entendons un pan.pan (appel à l’aide non urgent) à la radio. Un voilier Suédois distant d’un peu plus d’un mille de notre position est en panne moteur et, en l’absence de vent, dérive avec le courant. Il demande assistance. Nous informons le Cross Gris Nez de notre position et proposons de faire route sur le navire en détresse et de le remorquer jusqu’à Dieppe. La proposition est acceptée et coordonnée par le Cross. N’ayant jamais fait de remorquage, nous étions quand même un peu dans nos petits souliers. Nous remorquons néanmoins ce voilier sans difficulté jusqu’à l’entrée du port de Dieppe avant de faire demi tour. Nous arrivons à Saint-Valery-en-Caux juste avant la dernière ouverture de porte. En dépit du fait que nous n’avons pas fait de voile, c’était une belle journée. Le skipper du voilier Suédois était ravi de l’assistance que nous avons pu lui apporter. Quant à nous, nous manquions d’heures avec notre nouveau moteur.


Enfin, nous avons trouvé l’entrée à Saint-Valéry splendide. Nous avons profité de cette escale pour visiter Saint-Valéry mais aussi Veules-les-Roses.




Remontée vers Boulogne sur Mer
Après deux jours passés à Saint-Valéry, le météo annonce l’arrivée d’une nouvelle dépression avec des vents soutenus. Nous décidons donc d’entamer notre remontée avant le passage du front en mettant le cap sur Boulogne. Si tout se passe comme prévu, nous devrions y arriver quelques heures avant le début des vents forts. C’est donc par un vent de sud-ouest fraîchissant que nous remontons depuis Saint-Valéry. Au cours de cette navigation, nous avons l’occasion d’observer la de la pression atmosphérique. Nous arrivons à Boulogne en fin de soirée, sous une pluie battante mais avant le début des vents forts. Pari gagné !



Boulogne sur Mer – Ostende
Nous sommes restés à Boulogne le temps de laisser passer la dépression. La fin des vacances approchant déjà, nous avons ensuite profité de la première météo pour rentrer vers Ostende. A nouveau nous démarrons sous un vent particulièrement faible mais refusons de démarrer le moteur et jouons quelques heures avec l’asymétrique. Le vent se lève par la suite et c’est vent arrière avec le génois tangoné que nous effectuons une bonne partie de cette navigation « retour ». La météo est clémente et tout l’équipage en profite pleinement.

