Fin des préparatifs – départ en vue

Charlotte a passé une semaine chez ses grands-parents accompagnée de deux de ses cousins. Elle est rentrée enchantée et les photos partagées par sa grand-mère ne laissent aucun doute. Ils se sont amusés et entendus comme larrons en foire.

Pendant ce temps, nous avons effectué le second trajet vers Nieuwpoort. Objectif, finir de préparer et d’aménager le bateau. Lady Mi est maintenant gréé et pratiquement prêt à partir. Je suis assez satisfait de l’aménagent du plan de pont, c’est à dire de l’organisation de tous les bouts (cordes) qui permettent de manœuvrer le bateau. En effet, pour ce type de voyage, nous aurons probablement recours à de nombreuses configurations de voile. Nous avons donc du ajouter quelques manœuvres par rapport à ce qui était prévu à l’origine sur le bateau. Merci à Nicolas et à Alain du chantier Westdiep pour leurs conseils et leurs réalisations.

Dans ce type de préparatifs, il faut toujours compter avec quelques contre-temps et cette phase finale n’a pas fait figure d’exception à la règle. Premièrement, en allant rechercher le radeau de survie qui avait été envoyé pour sa révision triennale, nous avons connu la désagréable surprise de constater qu’il était perdu dans les arcanes du circuit de révision. Nous attendons des nouvelles avec impatience pour le début de la semaine. Il est évidemment hors de question de partir sans radeau. Nous espérons donc que cette mésaventure ne nous imposera pas de différer le départ.

Le deuxième problème est directement né d’une « maladresse » de ma part. L’histoire est tellement ridicule qu’il me faut, avant de la raconter, chercher des excuses dans la fatigue et la gestion des nombreuses contraintes qui entourent ce départ. Parmi les choses que nous devions vérifier, il y avait l’annexe et le fonctionnement du moteur hors-bord dont j’avais fait l’entretien il y a deux ans et qui n’avait pas tourné depuis. Nous gonflons donc l’annexe avec Anne-Lise et la mettons à l’eau. Elle n’a pas souffert du stockage. Nous installons ensuite le moteur qui démarre dès la première traction sur la ficelle. Tous semble aller pour le mieux hormis un petit problème de ralenti à régler. Pour une fois, c’est un peu trop facile. Alors je me relâche, je suis distrait, je glisse, je me rattrape et je fini par faire basculer l’annexe qui se retourne comme une crêpe, moteur dans l’eau… La blessure se limite heureusement à l’amour propre… Pour le moteur, nous consultons rapidement quelques forums. Ouf, nous ne sommes pas les seuls. C’est presque à se demander si ce type d’accident n’est pas un passage obligé tellement les posts concernant les moteurs noyés sont nombreux. En tout état de cause, nous le démontons presque complètement et nous le rinçons à l’eau douce. Pour être honnête, ça fait un peu mal de remettre de l’eau sur un moteur qui vient de se noyer mais ça semble indispensable. Nous procédons à la vidange du réservoir d’essence et de l’huile et puis nous laissons sécher le tout durant 48 heures. On le remonte, on tire quelques fois sur la ficelle et miracle… il démarre. Très vite, l’huile visible au niveau du témoin de jauge prend une couleur mayonnaise qui signe la contamination à l’eau du carter. On arrête la machine et on procède à une nouvelle vidange après laquelle on redémarre le moteur. On termine par régler le ralenti et le laisser un peu tourner. On croise les doigts, la mésaventure semble terminée.

Les préparatifs touchant à leur fin, nous entrons tous les trois progressivement dans le mode voyage. Une fenêtre météo se profile pour la fin de la semaine. Nous espérons donc partir jeudi à condition d’avoir pu trouver une survie et récupérer deux anodes de réserve pour l’hélice. A suivre…