Nous avons quitté la maison ce lundi. En dépit du fait que nous pensions avoir presque tout déménagé, il a fallu ruser pour arriver a faire rentrer la totalité de ce dernier chargement dans les sacs à dos. Après un trajet en train puis tram sans encombre, nous avons retrouvé le bateau comme nous l’avions laissé la semaine précédente. Chacun a procédé au rangement de ses derniers effets personnels et nous commençons à prendre nos marques à bord. Aujourd’hui mardi, nous avons fait un bon avitaillement dont nous espérons qu’il pourra nous offrir une dizaine de jours d’autonomie. A suivre… Soulagement, le bateau comporte de nombreux espaces de rangement que nous n’avions jamais exploités. Nous sommes confortablement installés et ne manquons pas de place.
Après avoir rangé tout ça, nous sommes partis pour un premier essai en mer. Nous nous limitons à une navigation d’une dizaine de milles. Nous calibrons le pilote, réalisons quelques virements de bord et rentrons au port. Le problème principal est qu’il nous manque toujours ce radeau de survie. Nous relançons les discussions avec le chantier qui a pris la révision en charge. Finalement, une solution est trouvée (merci Michel) et nous pouvons confirmer notre départ pour le 21 juillet.
Maman vient nous rejoindre dans l’après midi du 20. Nous passons quelques heures à bord et terminons la journée par un très agréable repas au restaurant du KYCN. Rendez-vous est pris pour le lendemain à 11h00, heure à laquelle le courant doit basculer vers l’ouest et le vent tourner au nord-nord-ouest.
Je dors mal, comme toujours la veille d’un départ. Nous nous levons sous un ciel gris. Le temps a l’air maussade. Il pleut et le vent est variable en force et en direction. Nous savions que nous ne partirions pas sous un grand soleil mais la situation semble pire qu’annoncée. J’hésite même à post-poser le départ. Je sais toutefois que Charlotte attend avec impatience de retrouver un bateau copain à Dunkerque qui sera notre première destination. Alors, je ne dis rien et nous attendons. Le ciel reste gris mais la pluie cesse. Le vent met du temps à tourner mais semble prendre une direction progressivement plus favorable. Nous préparons le bateau et l’équipage pour le départ. Maman, son frère avec son épouse et quelques cousins et neveux sont sur le quai. Après quelques mots d’explication et un au revoir, nous larguons les amarres et quittons la place.

La navigation jusque Dunkerque est très rapide grâce au vent et au courant favorable. Nous devons toutefois attendre quelques heures avant l’ouverture de l’écluse qui mène aux marinas du centre ville où nous retrouvons l’équipage de Tarumba en fin d’après midi.
Nous resterons à Dunkerque quelques jours, le temps d’attendre un vent favorable pour prendre la direction de Boulogne et puis Cherbourg.