Pour nous rendre à La Palma, nous devons contourner l’île de Tenerife par le nord et puis mettre cap plein ouest en direction du port de Santa Cruz de La Palma. Nous quittons vers midi de façon à arriver à La Palma au lever du jour le lendemain. Nous commençons par tirer des bords dans un vent faible avant d’abattre en grand vers La Palma après avoir débordé la pointe nord de l’île. Le vent s’établit bien en début de nuit et nous progressons rapidement. Conformément aux prévisions, il tombe malheureusement complètement à 10 miles de la côte et nous terminons par deux heures de moteur dans une mer formée. Ce petit désagrément est toutefois vite oublié lorsque nous apercevons les équipages de Tarumba et de Picasso qui se sont levés tôt pour nous accueillir et prendre nos lignes au ponton d’accueil.


Nous commençons par découvrir la ville de Santa Cruz, ses jolies petites maisons traditionnelles colorées, ses façades et sa fête de l’épiphanie.


Nous profitons aussi de quelques-unes des nombreuses randonnées qu’offre l’île. L’une d’entre elles nous fera emprunter un sentier qui traverse une forêt primaire. Ce sera notre première expérience de cette nature enchevêtrée et de la puissance qui se dégage de ces lieux.




La Palma est aussi l’île des Canaries qui a connu l’éruption volcanique la plus récente. On peut encore y observer aujourd’hui la coulée de lave qui, depuis septembre 2021, coupe en deux le sud ouest de l’île depuis l’éruption. L’émotion est palpable à l’approche de cette coulée qui a littéralement enseveli des dizaines de kilomètres carrés d’habitations, de cultures et autres infrastructures.

Plus au sud, et avant d’arriver aux Salines, on traverse à nouveau d’autres coulées de lave et de cendres, plus anciennes, mais qui sont autant d’espaces que la végétation peine à recoloniser.


La pointe sud de l’île est occupée par un phare et un site de production de sel marin. Ce site de récolte couvre la totalité de la consommation en sel de l’île et laisse un surplus pour l’exportation. Son intérêt est néanmoins principalement historique et biologique. Il constitue notamment un sanctuaire où viennent se réfugier plusieurs espèces d’oiseaux au cours de leur parcours migratoire.



Enfin, visiter La Palma sans passer par le site de l’observatoire astronomique serait indigne. Nous attendons donc un jour de très beau temps car les nuages s’accrochent volontiers sur les sommets de l’île et les vents peuvent y être violents, rendant l’accès au site précaire. Les différents télescopes sont répartis sur le site, qui est immense. Situé au sommet de l’île, l’observatoire offre par ailleurs une vue magnifique sur les massifs volcaniques et les îles voisines. Un petit musée qui mérite que l’on y passe du temps nous apprend, entre bien d’autres choses, que les téléscopes sont commandés à distance et exploités par diverses universités de par le monde. Leur orientation, leur portée ou encore la longueur d’onde qu’ils exploitent les dédient chacun à un aspect bien spécifique de la recherche astronomique.


