El Hierro

Après deux bonnes semaines passées à La Palma, il est temps pour nous de continuer notre périple. Nous discutons sur le choix de la destination suivante car nous avons décidé de naviguer en trio avec Tarumba et Picasso. La Gomera présente l’avantage de ne pas trop nous déporter dans l’ouest alors que El Hierro est réputée pour sa nature et son côté préservé. Ce sera finalement El Hierro. Nous profitons d’une fenêtre météo de vent portant et soutenu. Nous naviguons toute la journée au grand largue. Le soleil brille et la température est agréable. Les conversations vont bon train à la VHF durant toute la journée. Peu avant 18 heures, les trois bateaux sont amarrés dans le port de La Estaca de El Hierro.

Même si les distances sont relativement courtes dans l’archipel des Canaries, les îles comportent toutes leurs spécificités paysagères. Globalement, El Hierro nous est apparue très verte et d’un relief plus homogène. En effet, une fois le cap des falaises du littoral franchi, on arrive sur un grand plateau, certes encore vallonné, où se mélangent forêts de pins et paysages plus champêtres.

La route qui contourne l’île par le sud-ouest offre une variété incroyable de paysages volcaniques façonnés par la couleur des minéraux, la végétation et les déformations que lui imposent les vents dominants.

Les nombreux miradors qui jalonnent le sommet des tombants sont comme des fenêtres ouvertes sur l’océan et le relief côtier.

El Hierro est aussi réputée pour la beauté et la richesse de ses fonds marins. Nous ne résistons donc pas à partir en exploration sous marine. Nous avons la chance d’y croiser, entre autres, anguilles de mer, mérous, murènes, langoustes, poissons trompettes… La difficulté que semble éprouver la végétations à recoloniser les coulées de lave en surface contraste avec le fait que, sous l’eau, elles constituent le support de tout un écosystème.

En dépit de la beauté de la nature offerte par l’île, nous décidons de ne pas nous attarder trop sur El Hierro. En effet, sa position au sud-ouest de l’archipel rend le retour délicat. Nous scrutons les fichiers météos à la recherche d’une fenêtre de vent du nord voire nord-nord-ouest nous permettant de rejoindre La Gomera dans de bonnes conditions. Un opportunité s’offre à nous après une semaine et nous décidons de la saisir.