La Gomera

Le départ de la navigation qui nous emmène de El Hierro à La Gomera coïncide avec le moment où nous amorçons le demi tour dans notre voyage. Nous sommes aussi à la mi temps. C’est un peu l’occasion de regarder dans le rétroviseur les six premiers mois de notre aventure et de se projeter dans la seconde moitié du voyage. Ça, on vous en parle dans un article dédié au demi tour.

Pour l’heure, nous quittons El Hierro sous le soleil, portés par un flux de Nord Nord-Est modéré. Cela signifie que l’essentiel de la navigation se passe au près. Le bateau penche pas mal et tape un peu dans les vagues qui viennent à contre sens. Nous naviguons pratiquement toute la journée côte à côte avec Picasso. Tarumba choisit une route plus sud mais au final, nous arrivons presque tous en même temps au port de San Sebastian, à la tombée de la nuit.

L’île nous séduit d’emblée. San Sebastian est la capitale de l’île et la marina se trouve dans la ville, raisonnablement touristique et à taille humaine. Nous flânons dans les rues piétonnes et admirons quelques maisons typiquement canariennes.

L’adage qui dit que les îles canaries se visitent de l’intérieur ne pourrait mieux décrire nos aspirations touristiques. En effet, en bien des endroits, les côtes sont prises d’assaut par des hôtels et des complexes d’appartements sans grand intérêt. Nous ne résistons donc pas bien longtemps avant de prendre un bus qui nous emmènera vers le point de départ de notre première randonnée. Nous choisissons un parcours d’une petite dizaine de kilomètres au sein du parc national de Garajonay. La randonnée commence sur un plateau qui offre de jolies vues sur les alentours avant de nous emmener dans la forêt primaire dont l’enchevêtrement d’arbres d’une multitude de formes et espèces dégage une puissance indicible.

Le paysage s’ouvre ensuite progressivement vers une majestueuse vallée qui conduit sur la côte nord-est et abrite de discrets hameaux dans une décors de palmiers et d’aloe veras.

On apprécie La Gomera pour sa nature verte et pour les innombrables vallées qui découpent son paysage volcanique. Bien que n’y ayant jamais mis les pieds, les paysages nous évoquent un peu ceux de certains pays d’Amérique du sud.

Villes et villages colorés et aux ruelles pavées ajoutent au charme de l’île.

La Gomera, c’est aussi l’anniversaire de Charlotte qui passe le cap des neuf ans au soleil et la chance d’assister, avec Picasso, à un concert donné par un ensemble de musique baroque dans l’auditorium de San Sebastian. Merci à eux pour avoir repéré l’affiche et nous avoir offert cette belle soirée.

Comme souvent, nous quittons l’île avec l’impression qu’il y a encore tant à faire et à voir mais il est important pour nous de nous décaler progressivement vers l’est afin de préparer la remontée qui débutera effectivement fin mars lorsque nous quitterons l’archipel des Canaries.