Fuerteventura

Après une bonne quinzaine de jours passés à la Gomera, il est temps de reprendre la mer. Nous prenons la décision de naviguer vers les îles de l’est en passant par le sud de Tenerife et de Gran Canaria. Une première navigation d’une vingtaine de miles nous emmène à la Marina Amarilla de San Miguel au sud de Ténérife où nous passons une semaine. Alors que nous avions adoré la partie nord de l’île, nous déchantons quelque peu en découvrant le sud. Les paysages côtiers enchanteurs du nord ont en effet laissé leur place à nombres d’infrastructures touristiques qui donnent l’impression d’avoir été développées sans la moindre préoccupation urbanistique. Se déplacer est aussi pénible. Les routes sont saturées et la vitesses commerciale des lignes de bus est faible. Ainsi, il nous faudra pratiquement passer trois heures dans les bus pour atteindre les falaises de Los Gigantes situées à un peu moins de cinquante kilomètres de la marina. Même si, vous l’aurez compris, ce n’était pas un arrêt coup de coeur sur le plan touristique, nous y avons passé un bon moment. Durant le voyage, ces escales plus calmes sont nécessaires. Elles permettent, entre autres, de prendre un du repos, d’assurer l’entretien du bateau et de répondre aux diverses sollicitations de l’administration.

Comme nous n’étions pas d’humeur à faire de nombreux miles, nous avons essayé de réserver une place pour quelques jours supplémentaires dans le sud de Gran Canaria. Malheureusement, le port n’a pas répondu à nos sollicitations. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, nous avons alors profité d’une belle fenêtre météo pour parcours les 160 miles nautiques qui séparent le sud de Tenerife de Fuertevenutra où nous sommes arrivés vers minuit, après une quarantaine d’heures de navigation au près mais dans d’excellentes conditions.

A Fuertevenura, nous renouons avec des paysages désertiques rappelant ceux qui nous avaient fascinés à Lanzarote. Les températures sont aussi légèrement supérieures à celles que nous avons connues au cours des dernières semaines dans les îles situées plus à l’ouest. L’île nous plaît d’emblée pour plusieurs raisons. Premièrement, le port de Gran Tarajal est calme et agréable à vivre en dépit du caractère rudimentaire des infrastructures. Nous apprécions aussi les décors offert par ces montagnes arides. Enfin, le développement des infrastructures touristiques nous paraît mieux proportionné.

Le port de Gran Tarajal constitue donc notre point de départ pour l’exploration de l’île que nous abordons d’abord à pied et en bus. Nos premières promenades nous mènent sur les falaises de la côte ouest dont villages ont pour toile de fond un désert volcanique aux couleurs rouges, ocres.

Au nord et au sud, les falaises laissent place à d’interminables plages de sable blanc.

Mais comme souvent aux Canaries, les plus beaux paysages se cachent à l’intérieur des terres. Ainsi, nous avons été séduits par le sentier qui mène à l’arche de la Penitas et le canyon adjacent.

Nous avons aussi apprécié le passage dans les petits villages de l’île et la visite de Betancuria, l’une des plus anciennes villes des Canaries.

A nouveau, après environ quinze jours, nous décidons de reprendre la mer afin de garder du rythme dans le voyage. Nous profitons de quelques heures de vent faible de nord est pour naviguer en direction de Lanzarote. Cette navigation d’un peu moins de 24 heures sera émaillée de quelques problèmes techniques. Nous vous en parlons dans un prochain article…